Inquiétant dites-vous ? C’est vrai, on a guère envie de s’approcher, encore moins d’établir le moindre contact physique avec cette forme de vie. Quelque chose bat doucement à l’intérieur, on pourrait presque l’entendre entre les frottements et crissements de ces ramures de bois osseuses… Symbiose entre la sphère et ces griffes qui semblent vouloir pénétrer son écorce, la posséder peut-être ou plus simplement s’ériger en gardiennes. Un sol noir nourrit l’organisme d’obscurs sédiments méphitiques, et le cœur bat de plus en plus vite, de plus en plus fort… Il veut nous raconter ses tissus, ses veines, ses poisons et la tension qui tend son enveloppe en ecchymoses menaçantes…

En bas, une entrée aussi noire qu’elle paraît étouffante, c’est le repaire du monstre, le seuil de nos peurs les plus profondes ou bien L’Origine du monde peinte par un artiste alien qui serait prisonnier dans un bunker de la zone 51… Les tonalités chaudes qui environnent cette entité s’harmonisent délicatement avec elle sans lui ôter sa dimension répulsive ; au contraire, elles couvent son mystère avec amour, patientes et attentives au plus infime bruissement…