Cette œuvre me rappelle un peu ces vieilles affiches du cinéma fantastique. Les nuances employées dans les couleurs ainsi que la texture globale, une main squelettique mimant un arbre mort (ou bien l’inverse), et cette prédominance du mystère, tout invite à pousser les portes de la salle obscure. Chacun imaginera un scénario. On peut se dire que tout a commencé là-haut, dans cette tête colossale sans yeux ni mémoire, refuge d’idées mortes. Un fragment de monde à la dérive, des roches hurlantes et déchirées, et les marches d’un escalier comme un début de réponse…
A la verticale de l’abandon c’est une découpe fauve et tranchante qui s’empare de nous. Ouvrez votre livre de contes et tournez-en les vieilles pages… L’énigme du château en ruine, un trésor peut-être, le mouvement continu d’une subtile
collection de reflets… L’histoire d’une montagne maudite qui voyage dans l’Univers, elle se trouve à proximité d’une lune sinistre, magnétique, Ascension peut maintenant débuter. C’est un film sans mots, sans dialogues.
A peine un fond sonore, l’écho fossile des origines, mais son silence est éternel.